Dernières actualités avec #logement étudiant


Le Parisien
a day ago
- Business
- Le Parisien
Logement étudiant : conseils pour une recherche efficace cet été
La recherche d'un logement étudiant demeure une étape essentielle avant d'effectuer votre rentrée dans de bonnes conditions. Il existe plusieurs moyens pour trouver un logement adapté à vos besoins. Internet constitue LA solution efficace pour dénicher des annonces qui correspondent à vos critères ! Ces critères peuvent porter sur la localisation géographique, le budget, la période de disponibilité, la nature du logement et les équipements proposés en meublé ou non meublé. Par exemple, une résidence étudiante ou un logement universitaire privé. Parmi les différentes plateformes, vous pouvez réaliser la recherche d'un logement étudiant sur les sites suivants : Avec une offre généraliste ou spécialisée, n'hésitez pas à consulter des sites d'agences immobilières ou même à vous rendre dans une agence immobilière de quartier ou à les appeler. Certaines agences auront peut être des conseils à vous proposer, ou des offres non encore publiées à vous proposer. Attention méfiez vous des vendeurs de listes d'annonces , il s'agit le plus souvent d'arnaques. Dans une démarche similaire, vous pouvez aussi vous tourner vers des applications dédiées, c'est le cas de Jinka et de La Carte des Colocs. Les réseaux sociaux constituent également une ressource pratique pour la recherche d'un logement étudiant. Servez-vous de vos contacts et rejoignez des groupes d'université. Avant de vous engager, vérifiez les antécédents de vos contacts, l'expérience de précédents clients ou locataires. Bien cibler sa période de recherche pour un logement étudiant demeure primordial. Trop tôt, les biens risquent de ne pas être disponibles. Les propriétaires ou les bailleurs n'ont pas encore le temps de préparer les annonces. Trop tard, le choix est plus restreint, surtout si vous vous focalisez sur un secteur géographique où la demande est supérieure à l'offre. C'est le cas, par exemple, des régions parisienne, lyonnaise et lilloise. Le mois d'avril demeure recommandé pour commencer votre recherche d'un logement étudiant. En complément d'une offre conséquente, vous évitez les concessions pour trouver un studio, un appartement ou une chambre dans l'urgence. Cela porte, entre autres, sur les spécificités suivantes : À partir de juillet, il est plus difficile de trouver un logement étudiant qui correspond à vos critères de base. En septembre et en octobre, les biens en disponibilité sont généralement pris. Cependant, il n'est pas toujours aisé d'anticiper votre recherche, car celle-ci peut dépendre de vos résultats d'examen ou de l'acceptation d'un établissement à intégrer un cursus. En parallèle de la recherche d'un logement étudiant, vous pouvez vous renseigner sur les différentes aides au logement de l'État . Celles-ci se basent souvent sur les conditions de ressources de votre foyer fiscal, de votre âge, de votre domiciliation en France. Cela vaut notamment pour l'octroi d'une bourse auprès du Crous. Les formalités demeurent similaires pour effectuer une demande de logement étudiant du Crous. Vous devez réaliser les démarches avant le mois de mai qui précède votre rentrée. Auprès de la caisse d'allocations familiales, vous pouvez bénéficier de l' allocation de logement à caractère social (ou ALS) . Cette dernière concerne les étudiants sans personne à charge. Ils peuvent être seuls ou vivre en couple. Avec une ou plusieurs personnes à charge, vous pouvez vous tourner vers l' allocation de logement à caractère familial (ou ALF) . En ce qui concerne l' aide personnalisée au logement (ou APL) , vous devez résider dans un logement conventionné. Dans l'éventualité où vous ne bénéficiez pas d'un garant ou ne disposez pas d'une caution suffisante, vous pouvez demander la garantie Visale. Il s'agit d'une garantie pour loyers impayés. Elle est réservée aux locataires âgés de 18 à 30 ans. À l'exception d'un dépôt de garantie, vous n'avez pas à fournir une caution supplémentaire au bailleur. Quant à l'avance Loca-Pass , elle se présente sous la forme d'un prêt pour financer un dépôt de garantie, remboursable sur 25 mois, sans application de taux d'intérêt. Si votre recherche d'un logement étudiant s'est avérée infructueuse, prenez contact avec les associations étudiantes de la ville ciblée ou de votre campus, par exemple, la Fage ou l'Unef. Une alternative consiste à solliciter les services sociaux. Pour les étudiants sans domicile, le Samu social peut proposer un accès aux structures de soin et la distribution d'aliments. Vous pouvez aussi disposer d'un accompagnement. Ces interlocuteurs sont susceptibles de vous présenter une solution d'hébergement d'urgence. Essayez d'autres pistes, comme : Pensez aussi à relancer vos contacts pour obtenir des réponses rapides et ne pas perdre d'autres opportunités.


Le Figaro
5 days ago
- Politics
- Le Figaro
Le parc dédié au logement étudiant ne représente que 11% des solutions d'hébergement
À la rentrée universitaire de 2023, 2,97 millions d'étudiants et d'apprentis étaient inscrits dans l'enseignement supérieur français, soit dix fois plus qu'en 1960. Une population en hausse de 25 % depuis 2012 mais dont les besoins spécifiques en matière de logement n'ont jamais été anticipés à la hauteur des enjeux. Dans un rapport publié le 3 juillet 2025, la Cour des comptes tire la sonnette d'alarme : l'offre reste insuffisante, mal répartie et inégalement accessible. Pire encore, ces écueils auraient des répercussions probables - mais jamais mesurées - sur la réussite des étudiants. Alors que seuls 11% des étudiants accèdent à un logement social dédié, la majorité dépend du parc privé ou de la sphère familiale ou amicale. Dans les zones très demandées comme l'Île-de-France, beaucoup renoncent à une formation faute de toit. Et malgré 2,3 milliards d'euros d'APL (Aides Personnalisées au Logement) versés chaque année, aucune politique cohérente ne permet de corriger ces écarts. Résultat : des inégalités sociales et territoriales qui pèsent lourd sur les parcours étudiants. Une hausse de 39 % des logements étudiants entre 2012 et 2023 Depuis plus d'une décennie, le soutien public au logement étudiant repose sur une multitude d'acteurs : État, collectivités locales, CROUS, bailleurs sociaux, foyers étudiants. Mais aucun d'entre eux ne porte la responsabilité de manière claire. Résultat : une absence de stratégie nationale et une juxtaposition de dispositifs qui ne répondent que partiellement aux besoins. Entre 2012 et 2023, 69.300 logements étudiants à vocation sociale ont été construits, soit une hausse de 39 %, bien supérieure à celle de la population étudiante sur la même période, précise la Cour des comptes. En parallèle, un milliard d'euros a été consacré à la réhabilitation du parc des CROUS. Mais ces efforts n'ont pas suffi à satisfaire la demande, notamment dans les grandes métropoles. En 2023, la France comptait 245.000 logements sociaux étudiants, soit à peine 8,2 places pour 100 étudiants. En 2023, seuls 7 % des étudiants vivaient dans une résidence universitaire du CROUS, et 4 % dans une autre résidence universitaire. Le parc spécifiquement dédié au logement étudiant représentait donc à peine 11 % des solutions d'hébergement. Par contraste, 33 % des étudiants habitaient chez leurs parents. Le reste était pris en charge par le marché privé : 25 % louaient seuls, 11 % étaient en colocation ou en sous-location et environ 6 % vivaient dans un bien appartenant à leur famille ou à un proche. Enfin, 6 % déclaraient un mode de logement «autre», comme des foyers ou des hébergements de fortune, toujours selon les données de la Cour des comptes. La majorité des étudiants restait ainsi dépendante du parc locatif privé, qui n'est pas régulé spécifiquement pour elle. 20 à 30 % d'étudiants internationaux dans les résidences du CROUS Le rapport de la Cour des comptes consacre un chapitre entier à la situation francilienne, jugée particulièrement préoccupante. L'Île-de-France concentre plus de 27 % des effectifs étudiants du pays et 35 % des étudiants en mobilité en France. Toutefois, les conditions de vie y sont plus difficiles, notamment du fait de loyers élevés : le loyer moyen des étudiants en 2020 était de 751 euros à Paris, 685 euros en petite couronne et 566 euros en grande couronne, contre 483 euros à l'échelle nationale. En particulier, la ville de Paris enregistre un déficit conséquent en capacité de logement de ses étudiants : elle accueille moins du quart des logements dédiés, alors qu'elle concentre la moitié de la population étudiante francilienne. Par ailleurs, en Île-de-France, où le parc social géré par les CROUS est proportionnellement plus faible qu'ailleurs, les places réservées aux étudiants en mobilité internationale peuvent représenter 20 à 30 % des places disponibles. Par conséquent, les étudiants franciliens doivent souvent rester chez leurs parents (92 % d'entre eux vivent chez leurs parents à 18 ans, contre 56 % en moyenne dans les autres régions), et subir des temps de transport plus élevés que dans les autres régions. Dans le cadre d'un sondage effectué en 2017 par l'Institut Harris et relayé par la Cour des comptes, 72 % des étudiants cohabitant (ceux qui vivent avec leurs parents - NDLR) ont déclaré une fatigue liée aux trajets, et 23 % un manque de temps. Les étudiants boursiers prioritaires pour l'accès au logement Le rapport reconnaît une certaine efficacité du soutien ciblé envers les étudiants les plus modestes. Le code de l'éducation place le statut de boursier en tête de la liste des critères devant être pris en compte par les gestionnaires des résidences universitaires à vocation sociale. Aujourd'hui, d'après la Cour des comptes, les étudiants boursiers sur critères sociaux représentent 54 % de la population logée dans le parc géré par les CROUS. Conséquence de cette priorisation, les boursiers ont à la fois le reste à charge le plus faible parmi les étudiants et apprentis allocataires des APL et, depuis 2023, le taux de couverture du loyer par l'aide le plus élevé. Ce système crée des effets de seuil problématiques. Les étudiants «juste au-dessus» des plafonds de bourse n'ont accès ni aux logements sociaux, ni aux APL renforcées. Ces étudiants se retrouvent donc dans une zone grise, sans solution accessible. Parmi les étudiants boursiers, le système actuel d'échelons jalonnant les bourses sur critères sociaux génère également des effets de seuil importants. Le différentiel de bourses entre deux échelons peut dépasser 90 euros par mois, et seul un échelon élevé garantit l'accès aux logements des CROUS en zone tendue. Or, l'accès à un logement social conduit à un reste à charge inférieur en moyenne de 100 euros pour les boursiers, par rapport à ceux qui sont logés dans le parc privé, précise la Cour des comptes. Des logements «insalubres», «chers» et «contraignants» Peut-on réussir ses études si l'on vit dans un logement trop petit, trop cher ou trop éloigné ? La réponse paraît évidente, mais la Cour des comptes constate que ce lien n'a jamais été étudié sérieusement. Aucune étude de cohorte n'a permis d'établir une corrélation chiffrée entre conditions de logement et réussite scolaire. Et pourtant, dans un sondage effectué en 2017 par l'Institut Harris, 91 % des étudiants qui vivent avec leurs parents ont affirmé que leur solution d'hébergement avait «un impact sur leur cursus scolaire ou leur vie personnelle» : 72 % ont déclaré une fatigue liée aux trajets et 23 % un manque de temps. Pour information, le temps de trajet moyen des étudiants français vivant chez leurs parents est de 63 minutes, contre 33 minutes pour les étudiants qui quittent le foyer familial. En outre, de nombreuses études insistent sur le lien entre le logement et la santé des étudiants. Une enquête récente de Cergy Paris Université relayée par la Cour des comptes estime ainsi que seuls 3,4 % des étudiants qui se perçoivent en très bonne santé physique sont insatisfaits de leur logement contre 27,8 % pour ceux qui se perçoivent en très mauvaise santé physique. Ces taux sont de 4,7 % et 20,4 % s'agissant de la santé mentale. Selon la Cour des comptes, appelés à réagir à l'expression «le logement des étudiants», les premiers mots des jeunes concernés sont négatifs : «petit», «cherté», «solitude», «insalubrité», «galère», «contraintes».